Les freins émettent 55 % des particules fines nocives. Mais heureusement une solution vient d’être trouvée.

Une pollution insoupçonnée mais pourtant bien présente 

Si le CO2 est un ennemi à combattre pour lutter contre le réchauffement climatique, il n’est pas le seul à polluer l’air : en effet, les freins de nos voitures nuisent également à la qualité de l’air dans les villes. Selon les conclusions du projet européen LOWBRASYS (LOW environmental impact BRAke SYStem), l’usure des freins peut contribuer à 55 % des émissions nocives.

Les freins émettent des particules fines nocives à base de carbone lors du freinage, que ce soit pour les véhicules électriques ou thermiques. Malgré les réductions des émissions de gaz d’échappement, les particules en suspension créées par l’usure des freins et des pneus demeurent  un problème environnemental et sanitaire.

Un risque réel pour la santé 

Ces particules minuscules peuvent pénétrer les poumons et se concentrent près du sol, à hauteur d’enfant. Les émissions de particules automobiles représentent jusqu’à 20 % de la pollution atmosphérique totale, le reste provenant d’autres sources industrielles ou lors d’incendies.

Les risques sanitaires liés à ces particules en suspension dans l’air ont été prouvés. Selon l’Agence européenne pour l’environnement, 96 % de la population urbaine est exposée à des niveaux de particules fines supérieurs aux normes de l’Organisation mondiale de la santé, ce qui a entraîné 238 000 décès prématurés dans l’UE en 2021.

Une solution pour contrer ce problème lié au freinage ?

La céramique offre une solution plus propre, avec moins de poussière de frein et une toxicité réduite. Cependant, elle n’est pas largement utilisée dans les véhicules de tous les jours en raison de sa nécessité de fonctionner à une température optimale. Elle est principalement utilisée dans les véhicules de course et les voitures de sport.

Une autre solution consiste à revêtir les disques de frein d’une combinaison d’alliage métallique et de poudre de céramique pour réduire les émissions de poussière de frein et résister à la corrosion.

Cette avancée permettra aux constructeurs automobiles de répondre aux réglementations sur les émissions de particules de manière rentable. Les conducteurs de voitures électriques peuvent ainsi contribuer à la réduction de la pollution de l’air tout en profitant d’une plus grande autonomie et d’une maintenance réduite.