L’UE n’est pas en train de négocier la fin du thermique en 2035, selon l’association allemande de l’industrie automobile. Cette information vient clarifier les récentes rumeurs selon lesquelles l’Europe pourrait revoir son calendrier pour éliminer les moteurs à combustion. Le VDA (association principale de l’industrie automobile allemande) affirme que les discussions actuelles portent sur d’autres sujets, et non sur la date butoir de 2035.
Luca de Meo, PDG du groupe Renault, avait déjà soulevé cette question lors du salon de Genève, en soulignant les défis liés à la mise en œuvre de cette échéance. Cependant, il est difficile de dire si ce revirement est lié à ces déclarations ou à l’ACEA, l’association européenne des constructeurs automobiles, qu’il dirige également, et dont la position est tout autre. Les feux restent donc allumés au vert en Europe quant à la fin du moteur à combustion.
Le VDA a tenu à clarifier la situation en affirmant que les négociations en cours ne concernent pas la fin du thermique en 2035, mais d’autres aspects. Il est important de noter que la volonté de l’industrie automobile allemande est déjà engagée en faveur de la transition vers la mobilité électrique, avec notamment d’importants investissements dans les plateformes dédiées.
Il est également précisé que les propositions actuelles de loi visant à renégocier dès maintenant la fin du thermique émanent d’une petite frange du parti politique européen PPE et non pas du parti dans son ensemble. Ainsi, pour le moment, le calendrier initial de la fin du thermique en 2035 et une éventuelle renégociation en 2026 pour l’intégration de solutions techniques telles que les carburants de synthèse reste en place.
L’industrie automobile allemande insiste sur l’importance de continuer à se tourner vers la technologie électrique et éviter ainsi de se retrouver sur un marché de niche en diminution : “Dans un monde où les véhicules électriques enregistrent des taux de croissance à deux chiffres et où il existe déjà en Extrême-Orient plusieurs modèles électriques moins chers que les voitures à combustion comparables, insister sur l’ancienne technologie conduit directement à un marché de niche en diminution. Notre industrie automobile ne serait alors plus dans le coup, ils ne seraient plus à même de se libérer de cette technologie et il en résulterait des rachats hostiles et des fermetures d’usines« .