La Commission européenne mène actuellement une enquête sur les voitures électriques chinoises pour évaluer les subventions gouvernementales qui leur sont accordées. Face à une possible concurrence déloyale, l’Union envisage l’instauration de droits de douane.

Protection des constructeurs européens

Depuis septembre 2023, la Commission enquête sur les subventions gouvernementales accordées aux voitures électriques chinoises. L’objectif est de protéger les constructeurs européens et d’éviter une concurrence déloyale sur le marché européen. Les importations de voitures électriques chinoises ont augmenté de 14 % depuis le début de l’enquête, ce qui inquiète Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

La taxe pointera le bout de son nez

Mardi 5 mars 2024, la Commission européenne a annoncé qu’elle disposait de suffisamment d’éléments pour prouver que les voitures électriques chinoises étaient subventionnées par le gouvernement chinois. Face à cette situation, la Commission prévoit d’instaurer une taxe sur les importations de voitures électriques chinoises dès juillet, avant même la fin de l’enquête prévue en novembre.

La position de la chine

La Chambre de commerce chinoise pour l’Union européenne (CCCEU) a exprimé sa déception face à cette décision de la Commission européenne. Selon les autorités chinoises, la hausse des importations de voitures électriques chinoises en Europe est simplement due à la demande croissante des consommateurs européens. Cependant, l’Europe estime que ces importations mettent une pression sur les constructeurs européens tels que Stellantis, Renault et Volkswagen.

Une mesure pour rétablir l’équilibre

La mise en place de cette taxe rétroactive sur les voitures électriques chinoises vise à rétablir l’équilibre sur le marché européen et à protéger les intérêts des constructeurs européens. La Commission européenne souhaite garantir des conditions de concurrence équitables et promouvoir le développement de l’industrie automobile électrique en Europe. L’enquête en cours permettra de déterminer la suite des mesures à prendre pour assurer une transition énergétique respectueuse des principes du commerce international.