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Depuis quelques temps maintenant, les constructeurs automobiles traditionnels portent un intérêt grandissant aux véhicules utilitaires légers (VUL). Ce secteur, autrefois marginal, connaît une croissance significative avec près de 400 000 immatriculations en France. Ainsi, certains acteurs majeurs de l’industrie automobile souhaitent s’approprier leur part du marché.
Un marché rentable
La raison de cet intérêt peut facilement s’expliquer. Tout comme dans le secteur de l’automobile, les VUL sont en pleine transition énergétique, bien que cela soit moins visible. Ce marché prometteur en est encore à ses débuts.
Stellantis est en avance sur ses concurrents grâce à sa large gamme de VUL et bénéficie de sa longue expérience dans ce secteur, notamment avec des modèles emblématiques tels que le Citroën Jumpy, le Peugeot Boxer ou encore l’Opel Vivaro. Tous ces modèles sont désormais électriques.
Renault, leader incontesté du marché, a récemment renouvelé son Trafic avec une autonomie prometteuse de 460 km pour sa version la plus performante. Le Mercedes eSprinter a également été équipé de nouvelles batteries pour gagner en autonomie, tandis que Toyota investit massivement dans la recherche et le développement des utilitaires à hydrogène, comme le fait Stellantis par ailleurs.
Outre ces acteurs déjà bien implantés, de nouveaux concurrents vont faire leur entrée sur le marché dans les années à venir.
L’arrivée de nouveaux acteurs et de nouvelles alliances
En effet, Kia prépare une offensive dans le domaine des VUL avec une gamme complète présentée lors du dernier CES de Las Vegas. Cette nouvelle gamme modulaire sera disponible en Europe à partir de 2025.
Hyundai, de son côté, a récemment signé un accord avec Iveco pour la fourniture d’un VUL 100% électrique en Europe. Les deux groupes collaborent déjà dans le développement de VUL à hydrogène, notamment avec l’Iveco eDaily FCEV. Hyundai se chargera de la fabrication et de la fourniture des châssis-cabines, tandis qu’Iveco distribuera exclusivement les véhicules via son réseau de vente. Le lancement du modèle se fera lors du prochain salon IAA Transportation à Hanovre, en Allemagne.
D’une manière générale, les alliances entre constructeurs se multiplient et se renforcent. Renault a annoncé la création d’une coentreprise avec le groupe Volvo, bientôt rejointe par le logisticien CMA-CGM. Cette entité a pour objectif de concevoir une nouvelle génération de VUL électriques. Chez Stellantis, avec le programme Pro One, les modèles d’utilitaires sont partagés entre les différentes marques du groupe. Une stratégie visant à réaliser des économies d’échelle et à optimiser la rentabilité.
Une évolution inévitable
Face à cette nouvelle dynamique, les constructeurs automobiles réalisent qu’il est essentiel d’investir dans les VUL pour rester compétitifs. Ils comprennent que les véhicules, qu’ils soient utilitaires légers, voitures particulières ou SUV, évoluent vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement.
Dans les mois et les années à venir, de nouvelles annonces devraient être faites dans ce sens. Le marché des VUL est en constante évolution et offre de nombreuses opportunités pour les constructeurs prêts à relever le défi de la transition énergétique. Leur engagement dans ce secteur prometteur ouvre la voie à des solutions de mobilité plus durables pour l’avenir.