Le boulevard périphérique à 50 km/h : une décision confirmée

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a récemment garanti que la vitesse de circulation sur le périphérique parisien serait officiellement abaissée à 50 km/h, une mesure mise en place temporairement lors des Jeux Olympiques. Ce changement est effectif depuis le 1er octobre.

Cette décision s’inscrit dans une volonté globale de transformation de la circulation à Paris. Anne Hidalgo a souligné son engagement sur cette question en déclarant : « Pour les 50 km/h, ça relève de ma décision. On y travaille depuis 2018. Ce n’est pas nouveau. »

Une mesure bénéfique pour la santé publique

La mairie de Paris justifie cette baisse de vitesse par des préoccupations de santé publique, affirmant que cette orientation est nécessaire pour les 500 000 habitants qui vivent aux abords du périphérique. Par ailleurs, Anne Hidalgo envisage également de réserver une voie pour le covoiturage, les taxis et les transports en commun, à l’image des aménagements réalisés durant les JO. Cependant, cette proposition devra encore obtenir l’aval de l’État.

Une opposition farouche face à la nouvelle limite de vitesse

Depuis l’annonce initiale de la mesure, celle-ci n’a pas été sans controverse. La mairie a fait face à des critiques franches de la part du gouvernement et de la préfecture de police. L’ancien ministre des Transports, Clément Beaune, avait exprimé son mécontentement, affirmant que l’État ne soutiendrait pas une telle initiative.

De plus, l’ancienne ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, n’a pas hésité à qualifier cette mesure d’« antisociale », soulignant qu’elle pourrait aggraver la congestion routière et, par conséquent, augmenter les émissions de CO2.

Les partisans de l’opposition au sein de la mairie de Paris ont également fait entendre leur voix. Cinq élus parisiens de droite ont déclaré dans une tribune : « Si le gain environnemental d’un passage de 130 à 110 km/h est démontré, celui de 90 à 70 l’est déjà très discutable tant en matière de pollution au CO2 qu’en matière de bruit. »

Des doutes également du côté de la préfecture de police

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a également fait part de ses préoccupations concernant l’abaissement de la vitesse à 50 km/h, même si, in fine, cette décision relève de la compétence de la Ville de Paris.

En conclusion, la limitation de la circulation sur le périphérique parisien à 50 km/h continue d’être  l’objet de débats et soulève des questions sur le futur de la mobilité dans la capitale. Reste à voir comment cette mesure impactera non seulement les habitués du périphérique, mais également l’environnement et la qualité de vie des Parisiens. Le temps nous dira si cet héritage des JO sera couronné de succès ou s’il rencontrera d’autres obstacles sur sa route.